178 – Qu’auriez-vous fait à la place de Sophie ?

Bonjour,

Hier après-midi j’ai discuté
avec une cliente, que j’appellerai Sophie.

Sophie pratique la CNV (communication non violente)
avec un enseignant reconnu dans sa ville
(nous l’appellerons Eric). Au fil du temps,
Eric est devenu un ami.

Un soir, elle voit arriver
Eric avec la main bandée.

Les participants lui demandent
ce qui s’est passé.

Eric leur raconte : il y a quelques jours,
le chat de son fils a fait ses besoins
sur le canapé du salon.

Eric a vu rouge, a attrapé
le chat par la peau du cou,
et lui a mis le nez dans ses besoins.

Le chat l’a mordu et griffé.

Depuis, le chat est puni
et doit passer ses nuits dehors
dans le jardin (nous sommes en hiver).

Sophie a un chat, et connait
la psychologie féline.

L’ « éducation » par la violence
ne fonctionne pas avec les chats.

Le chat a juste ressenti une agression,
et s’est défendu, tout simplement.

Eric aurait-il pu essayer
de comprendre au lieu de s’énerver ?

Peut-être. Ou peut-être pas.

Mais Sophie a été marquée par
cet épisode, et ne voit plus
Eric de la même manière.

Résultat : elle ne participe plus aux cours de CNV.

Même si sa réaction ne changera
rien au sort du chat,

ni au comportement d’Eric,

je comprends très bien Sophie.

Quand les valeurs verbalisées
par un enseignant ne sont pas
en accord avec sa pratique
dans la vie quotidienne,
comment continuer à
le suivre sereinement ?

Et vous, qu’auriez-vous fait ?

Amicalement,

Christophe Mongrédien

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